Attentats terroristes – La sécurité, l’affaire de tous : les bonnes pratiques quotidiennes de chacun

Après la vague d’attentats terroristes perpétrés ces dernières années et plus particulièrement depuis l’assassinat de Samuel PATY et les attaques à Paris et Nice en automne 2020, un plan d’urgence sécuritaire impliquant l’ensemble de la société n’est plus à discuter ou à envisager, mais bien à mettre en œuvre.

Une multiplication d’attentats terroristes

Durant l’année 2020, nous avons observé l’augmentation exponentielle des actes « individuels » d’inspiration salafo-djihadiste. À ce stade, aucun élément n’indique que ce déferlement d’attentats n’est pas le début d’une longue série. En effet, après la republication des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo le 02 septembre 2020, la France a été pour la première fois depuis 2015 l’objet de trois attentats terroristes en un mois.

Suite à la recrudescence des attaques terroristes, le Premier ministre a élevé le niveau Vigipirate à « Urgence attentat ». Ce niveau a pris effet le 04 novembre 2020 sur l’ensemble du territoire.

La sécurité de nos concitoyens n’est plus garantie

La mesure des répercussions de l’appel à tuer, lancé en septembre 2014 par le porte-parole de l’EI, a-t-elle bien été considérée ?

Rien n’est moins sûr.

En effet, l’opération « Sentinelle », déployée en 2015 et renforcée en 2020, permet un maillage territorial et une présence dissuasive. Toutefois il reste trop de possibilités de frappes et autant de candidats « auto-proclamés ». Cela complexifie le maintien de la sécurité intérieure.

Volatile et imprévisible, la menace est nationale

Les  récents faits de Paris, Éragny et Nice mettent en cause des individus qui sont passé à l’acte. Les investigations quant à la structure et la logistique de ces actes sont toujours en cours.

La capitale reste certes un symbole mais des villes comme Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse…,ont déjà été victimes d’attaques violentes.  En effet, ces villes restent fortement exposées aux attentats terroristes  du fait de leur caractéristique socio-économique, et de par l’absence de dispositif sécuritaire significatif.

Un plan d’urgence sécuritaire est impératif

La réponse régalienne a ses limites et ne peut être constamment partout à la fois. Les terroristes ont des candidats, des moyens et du temps. Leur stratégie d’essoufflement est claire. Elle risque de porter ses fruits si l’ensemble de la société civile ne s’implique pas plus dans ce combat pour élaborer et mettre en œuvre des « pare feu ».

C’est un véritable plan d’urgence sécuritaire qui doit être déployé ainsi qu’une culture individuelle de la sécurité qui doit désormais prévaloir. La sécurité est l’affaire de tous et repose sur les bonnes pratiques quotidiennes de chacun. La publication du nouveau Livre blanc de la sécurité intérieure en novembre 2020 s’inscrit dans cette démarche. Cette étude vise d’atteindre une sécurité globale en France en incluant notamment le secteur privé.

David HORNUS ©CORPGUARD

Depuis le 13 Novembre, la société civile toute entière est désormais contrainte à développer et appliquer une « culture de la sécurité ».

L’ouvrage « Vivre avec la menace terroriste », écrit sous la direction d’Olivier et Raphaël SAINT-VINCENT, et publié aux Éditions Eyrolles, décrit quelles attitudes adopter face à la menace terroriste et passe en revue différentes bonnes pratiques  et prodigue aussi différents conseils en cas d’attaque.

MàJ – Décembre 2020